Textes : Loïc LANTOINE  – Musique : Romain DIDIER

Résumé

Imaginons un lieu clos, volontairement vague, on comprendra qu’il abrite des enfants, pas les plus gâtés par la vie.

Puisqu’eux aussi ont droit à leur histoire du soir, arrive un conteur dont les contes sont tellement délirants qu’il se fait moquer par la petite troupe. Feignant d’être vexé, il s’en va en leur disant de la faire eux même cette histoire. Passée l’impression d’avoir fait une bêtise, une de plus, les enfants se réjouissent de pouvoir fabriquer le conte, s’imaginant en être les acteurs.

Un personnage se détache, un plus petit, un naïf, un pur que ses camarades moquent puis doucement oublient. Le pouvoir de l’imagination est tel que tout ce qu’ils souhaitent apparaît, vraiment ou pas … gardons le doute. Hélas ces enfants oubliés se réfugient dans des désirs matériels, égoïstes, s’en suit une empoignade. L’un de nos petits héros, plus lucide sans doute, interrompt la cacophonie. Ils se rendent bien compte que ces rêves leur sont inaccessibles, ça n’est pas pour eux, « au pays des contes, ils sont clandestins ».

C’est ici que l’histoire bascule, ils savent bien qu’une sortie existe, que leur vie n’est pas écrite, le courage apparaît mais doucement hein! Ils se rappellent alors de ce plus petit, pourquoi ne l’enverrait-on pas chercher la porte? Mais, voilà un des thèmes de l’histoire, ceux à qui on ne pense pas finissent par disparaître. Où est-il notre petit mignon. Ici le courage s’affirme, ils le cherchent et le trouvent. Le voilà assis, rêveur, à invoquer et faire apparaître les personnages bizarres du conteur, à rendre joli les espoirs terre-à-terre de ses camarades, à animer de petites merveilles puis à chanter son petit blues de gamin délaissé. Arrive la joie des retrouvailles, la découverte de la solidarité, la possibilité de changer sa vie. A ce moment revient notre conteur catastrophique qui vient enfin leur délivrer une histoire qui tient debout, la leur, celle de ces enfants qui ont découvert que l’avenir était à eux … ensemble.