Dix pieds sous terre
(P et M : Romain DIDIER)
Quand j’aurai fait ma dernière syncope
Que j’s’rai d’venu spéléo d’carrière
Un pissenlit pour tout périscope
Sous-marinier à dix pieds sous terre
J’aurai enfin trouvé mes racines
Celles d’un chêne ou d’un brin d’lilas
J’aurai envie d’revoir j’imagine
Ceux d’ici bas
J’irai hanter deux ou trois salopes
Qui contaminent l’eau des bénitiers
J’mettrai du noir sur leurs horoscopes
J’peindrai en rose ceux des mal aimés
J’irai gratter le someil sans lune
Des hommes en gris, des dealers d’espoir
J’mettrai du r’mord dans la fumée brune
De leurs cigares
Je connaîtrai l’autr’côté des roses
L’envers des femmes et des angles droits
J’saurai enfin pourquoi quand elle pose
Mona Lisa me sourit comme ça
Et pourquoi Dieu, croupier des nuages
Vieux savant fou, apprenti sorcier
S’il fit les hommes selon son image
Les fit si laids
Je me gliss’rai au fond d’une larme
De Chanel 5 et j’y attendrai
De caresser les seins d’une femme
Que j’ai aimé